Vers 1840, deux femmes d’Arfeuilles décidèrent de consulter la mystérieuse sorcière de Ceron, une diseuse de bonne aventure qui attirait les foules par ses énigmatiques prédictions. Leur quête se solda par une amère déception, attribuée au port de chaussures pieuses par l’une d’entre elles.

À la même époque, lors d’une journée de grêle, un vieil homme interpella le curé du village avec des paroles troublantes : “Coquin, je te reconnais ! Si tu es responsable de cette grêle qui a endommagé mon champ, je n’hésiterai pas à te dénoncer à l’évêque.”

Lors d’une joyeuse noce, un ménétrier renommé pour ses talents de sorcier présenta un renard qui défia ouvertement les habitants d’Arfeuilles. Les coups de fusil ne parvinrent pas à l’atteindre, et l’animal s’en alla imperturbablement. Étonnamment, pendant dix-neuf ans, les vaches du fermier qui avait réuni les convives ne produisirent plus de lait. Il fallut l’intervention du curé, qui exorcisa et bénit les étables, pour que l’harmonie revienne enfin.

Vers 1830, un mystérieux personnage du nom de Beurrier, surnommé Coquelicot, se faisait passer pour un docteur et prétendait guérir ceux qui le consultaient. Sa vie tragique prit fin lorsqu’il se jeta dans un étang après avoir incendié sa propre maison.

À Arfeuilles, les croyances surnaturelles étaient monnaie courante. On évoquait les revenants, le loup-garou, le lutin qui soignait les chevaux et les transportait sur les toits. Les habitants affirmaient même avoir aperçu le diable sous la forme d’un mouton. Les récits parlaient également de légions de démons casqués et armés, marchant en formation impeccable, ainsi que de grands diables chevauchant des montures rouges, frappant aux portes à la tombée de la nuit.

Cette série d’événements énigmatiques et de croyances surnaturelles laissait la communauté d’Arfeuilles dans un état perpétuel de fascination et de mystère.

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