Il était une fois, dans la Bretagne ancienne, un saint nommé Cado qui rêvait d’un pont reliant son île au reste du monde. Hélas, ses poches étaient aussi vides que ses espoirs étaient grands. Un soir, alors que les étoiles s’effaçaient, une silhouette sombre apparut. C’était le diable, proposant un pacte : un pont en échange de la première âme qui le traverserait.

Cado, rusé, accepta, et le pont fut érigé en une nuit, œuvre du diable et de sa mère. Au petit matin, un chat fut le jouet du destin : lancé sur le pont par Cado, il devint l’âme due au diable.

Mais l’histoire prit une tournure inattendue. Riant de la tromperie, Cado perdit pied et glissa sur la chaussée. À l’endroit précis de sa chute, un calvaire fut élevé, comme pour immortaliser l’instant où le diable fut dupé.

Lorsque le diable, réalisant la supercherie, s’écria pour arrêter sa mère, elle laissa tomber sa charge de pierres dans la rivière d’Etel, créant ainsi les îlots près du pont Lorois. Et c’est ainsi que l’astuce d’un saint donna naissance à un lieu chargé de légendes, où la ruse triompha de la malice.

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