Il y avait une femme qui avait été prisonnière d’un dragon. Une journée ordinaire, elle était en train de laver du linge près de la rivière quand elle laissa tomber son battoir dans l’eau. Elle essaya de le rattraper, mais elle glissa et tomba dans les eaux sombres et agitées. C’est là qu’elle fut happée par le Drac, une créature terrifiante qui vivait dans cette rivière. Il la saisit et l’emmena dans son palais aquatique, loin des regards des mortels.
La lavandière était prisonnière du Drac pendant sept longues années. Elle était forcée d’allaiter son fils dont la mère était morte. Pendant tout ce temps, elle était coupée du monde, vivant dans la terreur de la bête qui la retenait prisonnière. Elle apprit alors que les dracs se nourrissaient de la chair des hommes et prenaient parfois une forme humaine.
Un jour, le dragon lui donna un gâteau étrange, pétri de chair de serpent. Elle le mangea sans savoir ce qu’il contenait, mais en touchant accidentellement l’un de ses yeux avec ses doigts encore gras, elle eut soudainement le pouvoir de voir les dracs sous l’eau. Elle était horrifiée de voir toutes ces créatures terrifiantes se cachant dans les eaux profondes.
Après sa libération, la lavandière se promenait sur les rives du fleuve quand elle aperçut le Drac chassant. Elle le reconnut immédiatement et lui demanda des nouvelles de son fils. Mais le dragon fut surpris, car il croyait être invisible. Il lui demanda d’un ton menaçant : “De quel œil me vois-tu ?” La lavandière le montra, et le Drac la toucha brusquement à l’œil. Elle perdit alors son don de voyance.
Depuis ce jour, les femmes qui lavaient leur linge près de la rivière firent sculpter des images de lézards ou de dragons sur leurs battoirs. Mais la lavandière savait que ces créatures maléfiques étaient toujours présentes dans les eaux sombres et profondes de la rivière, attendant leur prochaine victime. Elle ne pouvait s’empêcher de trembler en pensant à ce qu’elle avait vécu.
Ça s’est passé pas loin d’ici…
